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Les bonheurs simples
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14 janvier 2008

Le mouchoir.

Il était tout petit, fait de fin linon blanc

Bordé d'une dentelle tissée par Grand-maman...

Quand je l'avais brodé, j'étais encore enfant...

J'avais mis mon prénom au coeur d'un muguet blanc...

Et j'y tenais beaucoup ! Il ne me quittait pas :

Dans mon sac ou ma poche, il était toujours là !

*

Je le lavais un peu, mais toujours à la main...

Et aussitôt rincé, aussitôt repassé,

Il reprenait sa place ! C'était comme un besoin

Tout au fond de ma poche, de le sentir niché...

*

Les jours ont défilé, les mois, et les années...

Des amours sont passés... Le « Grand » est arrivé...

Il était toujours là, petit témoin caché

Des peines étouffées et des joies partagées...

*

Puis un jour où les rires auraient dû nous porter

Puisque notre cousine allait se marier,

Le Docteur a parlé... Et nous avons signé

Le plus dur des accords qu'on ait eu à donner :

Notre plus grand trésor, notre fille, not' poupée

Devait être opérée... Elle serait trépanée...

*

La route du retour, de Lyon à St E...

Nos coeurs pleins de douleur, et nos gorges nouées...

René qui conduisait les yeux pleins de brouillard...

Et au creux de ma main, le tout petit mouchoir

A essuyé ses larmes... Et je lui ai donné

Ce petit bout de moi qui voulait consoler...

*

Et alors, lentement, sa bouche a lacéré...

Sucé, mordu, happé le tissu inondé...

*

Et sans s'en rendre compte, comme pour « avaler »

Ce terrible chagrin, cette colère-boulet,

Les morceaux de sa peine, il les a tous mangés...

*

De mon petit mouchoir, il n'est plus rien resté...

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Commentaires
M
Je comprends que de douleur on puisse manger un mouchoir la douleur de ne rien pouvoir faire pour l'autre alors qu'il souffre est déroutante et chacun cherche comment vivre malgré.<br /> <br /> Moi je comprends le mangeur de mouchoir de ton mouchoir représentant toutes les peines de ta vie il l'a mangé pour faire disparaitre toutes les larmes que tu y avais versé ça voulait dire je ne veux plus de larmes. <br /> je t'embrasse.
N
je suis sans voix<br /> mais dans mon coeur monte un chant de prière<br /> pour adoucir votre peine!merci de nous faire partager ta vie avec tes poèmes! celà me sort de ma propre douleur, et à te lire eclos un bouquet<br /> multicolore qui éclaire ma journée, merci . me permettant de t 'embrasser naïk
D
je ne peux rien dire. Trop d'émotions.... Biz.
P
Quand j’étais tout enfant, c’était vers l’âge de 10 ans, j’allais pour les vacances chez mon oncle Jeannot et ma tante Christiane sœur de mon père. La première journée, mon arrivée fut claironnée en tout lieu par ma cousine Bebelle, et c’était un après midi ensoleillé de juillet, je me souviens bien maintenant. Ma famille habitait près de deux kilomètres de la commune, elle avait un voisin proche de sa maison. Je suis sorti sur les terres devant la maison, le vent soufflait et soudain je la vis sortir comme un boulet de canon du talus. Elle était pieds nus, le visage noir de crasse, les cheveux entremêlés de brindilles et de feuilles, elle avait les jambes nues, griffées par les ronces et deux petits yeux qui enlacèrent délicatement les miens. Je la trouvais belle et sans gène. Me coupant la parole, elle me dit : je m’appelle Fernande, j’ai 8 ans, je vais mourir, et toi tu t’appelle Patrick, et tu as eu un cancer comme moi ! – Bin ! Bon sang ! Pourquoi tu vas mourir moi je suis toujours vivant moi, je vais à Paris et ça va maintenant, je suis fatigué mais ça va … je la revis tout le mois de mes vacances, une relation particulière c’était créée, je la revis l’année d’après et l’année d’après. Un jours ma mère m’appelle : Patrick ! Ton oncle d’Orléans, c’est comme cela que ma mère nourricière appelait Jeannot, il te demande : Mon oncle : Mon petit Patrick, ton amie Fernande est partie …<br /> Il n’est pas un seul jour de mon existence ou je ne pense pas à mon amie Fernande ….*<br /> <br /> Bise ..*<br /> <br /> Pat ...*
J
"Sous aucun prétexte je ne veux<br /> Devant toi surexposer mes yeux<br /> Derrière un Kleenex je saurais mieux<br /> Comment te dire adieu..."<br /> Et oui, Danny, souvent aujourd'hui c'est des Kleenex, voire du Sopalin !<br /> http://www3.france-jeunes.net/paroles-francoise.hardy-comment.te.dire.adieu-20491.htm<br />
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